Au-delà des frimas de l'hiver, où l'envol poétique du chant: "Vive le vent" de mon enfance résonne encore joyeusement à mes oreilles, un évènement m'interpelle.
La nuit dernière un SDF est mort de froid dans la rue à Marseille; la nouvelle n'a pris qu'une phrase, une ligne ou deux dans le vacarme des nouvelles si importantes dont on nous rebat les oreilles, luttes politiques, scandales financiers et autres...A l'heure des grands gaspillages qui se préparent au moment des fêtes de fin d'année, peut-être faut-il se dire que si des gens fouillent dans les poubelles, c'est qu'ils y trouvent de la nourriture et des vêtements !
Cet homme n'est pas vraiment mort de froid, il est mort d'Abandon, et sans doute y était-il pour quelque chose, mais je ne peux m'empêcher de penser à l'abbé Pierre et à sa main tendue...