17 janv. 2010

Lettre ouverte à tous ceux qui n'ont jamais eu de prix littéraire...

à tous ceux qui, comme moi, n'ont jamais connu les trompettes de la renommée, et qui continue d'écrire pour le plaisir.

Chers collègues écrivains, je vous remercie d'exister!

Je vous dois tant d'heures  délicieuses à dévorer vos oeuvres, vous m'avez si souvent accompagnée tout au long de ma vie. Vous dont j'ai oublié le nom, vous que j'ai rencontré dans une bibliothèque de quartier, alors que ma main hésitante effleurait des étagères alignées comme à la parade, cherchant dans quelle aventure allait me plonger ma prochaine proie. Souvent, alors, j'ai entendu cette phrase issue d'une voix inconnue qui passait par là, accompagnée d'un index décidé pointé vers un livre plus ou moins épais:
"Prenez ça, c'est formidable!"

Et, effectivement, c'était bien écrit, l'histoire était passionnante, mais comme l'auteur n'était pas de la race des "people", son nom s'est perdu sur les franges ingrates de ma mémoire...

Et cela continue, j'aime particulièrement les vieux livres couverts de plastique, ceux qui ont été rafistolés tant bien que mal, et dont on s'entend dire au moment de l'emprunter:
"Il faudra sérieusement songer à remplacer celui là!"
Ils sont comme ces pulls usés à force d'être portés mais on ne peut se séparer parce qu'ils ont été tant aimés.

La véritable gloire, elle est là,
la véritable gloire, c'est d'être lu par un nombre incalculable de gens qui ont trouvé joie et réconfort entre des pages imprimées qui les ont emmenés sur les frontières du rêve.

On ne dire jamais assez la différence entre un livre vendu et un livre lu, car les deux ne vont pas obligatoirement ensemble!
UN LIVRE?
ça se prête, ça passe de mains en mains, et c'est comme ça qu'il se fait pardonner de ne pas rapporter de droits d'auteur...

Voilà qui me rappelle la chanson de Charles Trenet:


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