Je ne saurais dire comment est venue l'amour de la lecture; mais cela est arrivée très tôt; pour moi, ouvrir un livre, c'était pénétrer dans un autre monde, s'échapper de la vie quotidienne, faire la connaissance de personnages drôles ou émouvants.
Lorsque j'étais enfant, je collectionnais les poupées dont je prenais grand soin, puis un jour subitement, à la surprise générale, j'ai désiré un livre.
On m'a offert :
"L'Auberge de l'Ange Gardien" et je l'ai toujours gardé. Il reste tapi au fond de mon armoire comme le garant de mes premiers émois littéraires. Ce vieux livre ne tient plus qu'à grand renfort de scotch, mais je me suis rendue compte qu'il était toujours édité, sous des formes plus modernes, ce qui prouve qu'il est toujours lu!
"L'Auberge de l'Ange Gardien" et je l'ai toujours gardé. Il reste tapi au fond de mon armoire comme le garant de mes premiers émois littéraires. Ce vieux livre ne tient plus qu'à grand renfort de scotch, mais je me suis rendue compte qu'il était toujours édité, sous des formes plus modernes, ce qui prouve qu'il est toujours lu!
La comtesse de Ségur n'écrivait que pour les enfants, surtout les siens d'ailleurs, des histoires qui finissaient toujours bien et où la morale avait toujours le dernier mot.
Elle vivait à l'époque de Dickens et de Victor Hugo, qui l'ont beaucoup influencée à juste titre. Bien qu'aristocrate, elle savait voir autour d'elle les pauvres gens, et ne se voilait pas la face devant certaines méchancetés humaines.
Ces deux enfants couchés à même le sol, abandonnés, ont perdu leur mère qui est morte, tandis que le père est parti sur le front, c'était l'époque de la guerre de Crimée.
Ils seront ramassés par un soldat en permission et adoptés par une aubergiste au grand coeur.
Malheureusement, cette image n'est pas si vieillotte qu'on pourrait le croire!
Elle rappelle certaines visions d'enfants allongés par terre dans le dénuement le plus complet, que nous avons tous vus à la télé au cours d'affrontements en Asie ou en Afrique, ou simplement accablés par la misère aux Indes; à moins que ce ne soit dans des bidonvilles beaucoup plus près de nous qu'on ne croit!
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