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LA CALANQUE PERDUE
"Un volet claqua brutalement ; allongé bien tranquille sur le sofa, Etienne sursauta, il n’avait pas envie de se lever, engourdi qu’il était par sa sieste habituelle, mais le bruit répétitif du bois tapant le mur du cabanon devenait particulièrement irritant. Avec un soupir, il se redressa et se traîna jusqu’à la fenêtre, il se pencha pour raccrocher le volet récalcitrant et reçut une grande gifle du vent en pleine figure.
Les pins se tordaient et les gabians piaillaient au-dessus de la calanque, signe qu’il faisait vraiment mauvais en mer. Depuis qu’il était venu s’installer ici, il ne se lassait pas du paysage qui s’offrait à ses yeux à chaque instant du jour. Ces rochers escarpés, ce bleu du ciel et des vagues, ce vert de la garrigue qui s’harmonisait parfaitement au décor, il n’en revenait pas. "