C'est une lettre ouverte que Robert Lamoureux avait écrite pour un de ses amis, je trouve inutile de la dater, elle me parait universelle, en voici de larges extraits :
"Je me souviens Dédé, quand on était môme,
tu te battais toujours pour un oui ou pour un non,
c'est toi qui prenais la tête des monomes,
mon père aimait bien te voir à la maison,
t'avais du sang-froid, t'étais franc, limpide,
tu mettais ton coeur dans tout ce que tu faisais
tu m'écris maintenant que tu penses au suicide...
Qu'est ce qui se passe Dédé?
Qu'est ce que tu t'es fait?
T'as buté du nez sur de grosses misères
sur toutes les saletés de la vie
et t'as pris des chemins où y a pas de lumière
les chemins ou d'habitude on crève d'ennuis.
Fixe-toi un but, et puis pars et marche,
marche, marche, marche encore, marche sans arrêt,
craque tes os, grelotte, crève de faim, mais marche,
ton repos ce sera de voir le chemin déjà fait.
Les beaux jours, bien sûr, faut les voir, sans doute,
mais on les voit mieux quand on est debout,
les gens qui se couchent au bord de la route
ne voient les beaux jours que par le dessous.
Saute la maladie, enjambe la fatigue,
ça n'existe pas la mort, c'est pas vrai !
Fiche-toi des envieux, des lâches, des intrigues,
marche-leur sur la tête, lave tes pieds après, mais
laisse dans ton coeur une porte grande ouverte
faut que la charité puisse toujours entrer,
il faut que ton coeur soit une fleur offerte
si tu veux recevoir, faut d'abord donner;
ne fais jamais rien sans penser aux autres
ne reçois jamais sans rien partager
confonds dans ton coeur le mien et le vôtre,
mais fais de ce vôtre un objet sacré,
alors tu verras, comme monte une belle flamme,
monter dans ton coeur, une grande et belle joie !"
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