30 nov. 2011

Lettre de Van Gogh

Voici un extrait d'une lettre adressée à Émile Bernard, qu'il appelait :"son cher copain". A la fois, peintre et poète, Émile Bernard était aussi l'ami de Gauguin et d'Apollinaire !
Van Gogh qui était hollandais, avait  décidé de s'installer dans le sud de la France, en grande partie à cause de la luminosité exceptionnelle qu'on y trouve.

Je regrette que la vie ici n'est pas à si bon marché que je l'avais espéré, et je n'ai trouvé moyen jusqu'à présent de m'en tirer à aussi bon compte qu'on pourrait le faire à Pont-Aven. J'ai commencé par payer cinq francs, et maintenant je suis à quatre francs par jour. Il faudrait savoir le patois d'ici et savoir manger de la bouillabaisse et de l'aïoli, alors on trouverait sûrement une pension bourgeoise peu coûteuse. Puis, si on était à plusieurs, on obtiendrait — je suis porté à le croire — des conditions plus avantageuses. Il y aurait peut-être un réel avantage pour bien des artistes amoureux de soleil et de couleur, d'émigrer dans le midi. Si les japonais ne sont pas en progrès dans leur pays, il est indubitable que leur art se continue en France. En tête de cette lettre, je t'envoie un petit croquis d'une étude qui me préoccupe pour en faire quelque chose : des matelots qui remontent avec leurs amoureuses vers la ville qui profile l'étrange silhouette de son pont-levis sur un énorme soleil jaune. J'ai une autre étude du même pont-levis avec un groupe de laveuses.
Serai content d'un mot de toi pour savoir ce que tu fais et où tu iras. Poignée de main bien cordiale à toi-même et aux amis.
Bien à toi.
Vincent Van Gogh
Le pont Langlois à Arles avec les lavandières


28 nov. 2011

26 nov. 2011

Les Saintes Maries de la mer

Extrait de "ECHEC ET MAT"
Page 38 où l''on parle du Fou, le "matto"

                                               Statue de sainte Sara
                                  Marie Salomé et Marie Jacobée
Chevaux de Camargue
Merci à Marie-Jeanne pour les photos

20 nov. 2011

MERCI

...à tous ceux qui se sont déplacés pour venir me voir au Centre Bourse.

Ce fut une bien belle après-midi, beaucoup de monde et dans la foule, des visages que je n'avais pas vus depuis longtemps, c'est la magie de ce genre de manifestation...

Vos encouragements et vos compliments me sont allés droit au coeur, encore merci à tous !

17 nov. 2011

Post.Scriptum (carré des écrivains)


Il va sans dire (mais ça va encore mieux en le disant) puisque la question m'a été posée,  que vous pourrez acquérir mes livres sur place...si vous le désirez...

Sinon, c'est une occasion de rencontre avec de nombreux écrivains, prêts à converser avec vous et à vous faire partager leur amour de la littérature.

13 nov. 2011

Carré des écrivains

Le samedi 19 Novembre de 14h à 19h,
 se tiendra le "Carré des écrivains" dans les espaces du Centre Bourse à Marseille
 (accès métro Vieux Port)

J'y dédicacerai mes livres, parmi de nombreux autres auteurs ayant écrit sur Marseille !
Merci de faire circuler ce message autour de vous...


4 nov. 2011

Lettre à Dédé


C'est une  lettre ouverte que Robert Lamoureux avait écrite pour un de ses amis,  je trouve inutile de la dater, elle me parait universelle, en voici de larges extraits :

"Je me souviens Dédé, quand on était môme,
tu te battais toujours pour un oui ou pour un non,
c'est toi qui prenais la tête des monomes,
mon père aimait bien te voir à la maison,
t'avais du sang-froid, t'étais franc, limpide,
tu mettais ton coeur dans tout ce que tu faisais
tu m'écris maintenant que tu penses au suicide...
Qu'est ce qui se passe Dédé?
Qu'est ce que tu t'es fait?
T'as buté du nez sur de grosses misères
sur toutes les saletés de la vie
et t'as pris des chemins où y a pas de lumière
les chemins ou d'habitude on crève d'ennuis.

Fixe-toi un but, et puis pars et marche,
marche, marche, marche encore, marche sans arrêt,
craque tes os, grelotte, crève de faim, mais marche,
ton repos ce sera de voir le chemin déjà fait.

Les beaux jours, bien sûr, faut les voir, sans doute,
mais on les voit mieux quand on est debout,
les gens qui se couchent au bord de la route
ne voient les beaux jours que par le dessous.
Saute la maladie, enjambe la fatigue,
ça n'existe pas la mort, c'est pas vrai !
Fiche-toi des envieux, des lâches, des intrigues,
marche-leur sur la tête, lave tes pieds après, mais
laisse dans ton coeur une porte grande ouverte
faut que la charité puisse toujours entrer,
il faut que ton coeur soit une fleur offerte
si tu veux recevoir, faut d'abord donner;
ne fais jamais rien sans penser aux autres
ne reçois jamais sans rien partager
confonds dans ton coeur le mien et le vôtre,
mais fais de ce vôtre un objet sacré,
alors tu verras, comme monte une belle flamme,
monter dans ton coeur, une grande et belle joie !"


1 nov. 2011

Robert Lamoureux


En ce jour de la Toussaint, où l'on pense plus particulièrement aux disparus, la mort de Robert Lamoureux nous interpelle; il était homme de théâtre et de cinéma, mais il avait débuté sur les planches des cabarets. Je crois même qu'il a été un des premiers one-man show, avec des textes plein d'humour qu'il écrivait lui-même et qu'il débitait de sa voix éraillée et gouailleuse. J'avoue : il m'a fait beaucoup rire !
Mais cet homme avait de la classe, de la légèreté, et de l'élégance, je n'en veux pour preuve que cette petite chanson sans prétention, bourrée de tendresse, qui s'intitule:
"HISTOIRE DE ROSES"