28 juil. 2011

Edmond et Rosemonde

Edmond Rostand est né à Marseille en 1868, et à sa mort, en 1918, il a été enterré au cimetière Saint Pierre de la ville. Il a écrit surtout des pièces de théâtre, et en 1890, il a épousé Rosemonde Gérard qui lui a donné deux fils, dont l'un devint un biologiste renommé. A l'époque, la jolie jeune femme  écrivait des poèmes et des chansons avec succès.
Elle n'est plus connue aujourd'hui que par ces mots, que l'on trouve gravés sur des médailles dorées:
"Car vois- tu chaque jour je t'aime davantage,
Aujourd'hui plus qu'hier et bien moins que demain."
Ces vers sont extraits d'une chanson dont voici deux couplets :

Lorsque tu seras vieux et que je serai vieille,
Lorsque mes cheveux blonds seront des cheveux blancs
Au mois de Mai, dans le jardin qui s'ensoleille,
Nous irons réchauffer nos vieux membres tremblants ;
Comme le renouveau mettra nos coeurs en fête,
Nous nous croirons encore de jeunes amoureux,
Et je te sourirai, tout en branlant de la tête,
Et nous ferons un couple adorable de vieux ;
Nous nous regarderons, assis sous notre treille,
Avec de petits yeux attendris et brillants,
Lorsque tu seras vieux et que je serai vieille,
Lorsque mes cheveux blonds seront des cheveux blancs

Et, comme chaque jour je t'aime davantage,
- Aujourd'hui plus qu'hier et bien moins que demain -
Qu'importeront alors les rides du visage
Si les mêmes rosiers parfument le chemin.
Songe à tous les printemps qui, dans nos coeurs, s'entassent
Mes souvenirs à moi seront aussi les tiens ;
Ces communs souvenirs toujours plus nous enlacent
Et sans cesse entre nous tissent d'autres liens ;
C'est vrai, nous serons vieux, très vieux, faiblis par l'âge,
Mais plus fort chaque jour je serrerai ta main,
Car vois-tu, chaque jour, je t'aime davantage,
Aujourd'hui PLUS QU'HIER et bien MOINS QUE DEMAIN

Rosemonde avait écrit cela pour son mari, mais la belle image idyllique ne résista pas au temps, et n'empêcha pas son époux de la tromper et de la quitter...
Il nous reste ses vers, et comme le disait si bien Charles Trénet:
"Longtemps, longtemps après que les poètes ont disparu
Leurs chansons courent encore dans les rues..."

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