Roman paru en 1900, ce livre d' Octave Mirbeau, raconte la vie d'une femme de chambre à travers son journal intime qu'elle écrit chaque soir dans sa mansarde. On découvre ainsi toute les failles de la bonne société, et la condition plus que pénible des servantes, traitées comme des moins que rien.
Sous la plume acide de Mirbeau, les personnages brossés à grands traits noirs se montrent souvent ridicules et il fait dire à son héroïne Célestine :
"la haute société est sale !"
propos d'une femme qui lave le linge mais aussi jugement de valeur sur "les gens biens" par rapport à la racaille des domestiques. Même quand ils veulent se montrer généreux, ils le font avec tant d'ostentation et de maladresse, qu'ils en deviennent blessants.
Mais, Célestine, elle même n'est pas épargnée par l'auteur, contaminée par l'ambiance dans lequel elle vit, elle finira par ressembler à ceux qu'elles dénigrent tant! Roman noir, regard sans indulgence sur les êtres humains, l'oeuvre bien sûr a tenté les cinéastes, mais rien ne vaut la lecture du roman, c'est encore la meilleure façon de ne pas trahir l'auteur.
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