Extrait de ATTENTION AU TOURNANT
" Le retour de Carine "
Page 114
Ses pensées la ramenaient au rêve qu’elle avait fait cette nuit même et qui l’avait beaucoup impressionnée : elle marchait dans les rues quand elle s’était brusquement aperçue qu’elle s’était perdue, elle ne trouvait personne à qui demander son chemin ; en hésitant, elle essayait de retrouver sa route, mais en vain. Alors, elle décida de retourner d’où elle était partie ; hors, cela s’avérait impossible, elle n’y parvenait pas malgré tous ses efforts, les routes s’embrouillaient devant elle sans qu’elle parvienne à s’en sortir. Elle avait l’impression d’être prise dans une toile d’araignée. Ne sachant plus que faire, elle s’obligea à continuer droit devant elle ; ainsi, à force d’avancer, elle parvint dans un endroit superbe où un paysage magnifique l’attendait. De vertes prairies s’étalaient en tendres vallonnements où se nichaient de ravissantes petites maisons devant lesquelles jouaient des enfants rieurs. Son cœur se mit à battre soudain. Un sentiment de plénitude la submergea, et elle décida de rester là où elle était arrivée sans le vouloir. Son rêve qui avait commençait en cauchemar, finissait bien finalement.
Il était prémonitoire, elle n’en doutait pas ; il lui annonçait qu’on ne pouvait pas retourner en arrière, qu’il fallait toujours aller de l’avant, où un avenir heureux l’attendait, elle en était certaine, à présent.