Extrait de LA CALANQUE PERDUE
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C’était en Août,
à Salzbourg.
Nina et Léna
venaient d’arriver à l’hôtel, par une journée caniculaire, faisant mentir la
tradition, selon laquelle Salzbourg est une ville pluvieuse et humide. En
l’occurrence, il faisait très chaud et les deux filles n’avaient qu’une
hâte : prendre un bain. Elles étaient venues pour le célèbre festival de
musique comme bon nombre de touristes étrangers.
Leur chambre,
confortable, décorée avec raffinement, les émerveilla.
« J’en peux
plus, je crève de chaud ! » gloussa Léna en retirant prestement sa
robe ;
« Hé !
Attends un peu… »
Nina venait de
se ruer sur un rideau fleuri qu’elle tira brusquement, occultant en un tour de
main la baie vitrée, au grand étonnement de sa sœur.
« Il y a un
homme dans le patio ! »
« Dis donc, il est plutôt beau
garçon ; on dirait une vedette de cinéma, quelle classe ! Mais il n’a
pas pu nous voir, il ne regarde pas dans notre direction ! »
« Tu as
raison, sauf qu’il tient son journal à l’envers ! »