9 mai 2016

Les ravages du feu


Extrait de "La calanque perdue"
Dans "La maison dans la pinède" une femme est seule avec son chien au moment de l'incendie :
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"Des jappements de plus en plus forts se succédèrent alors, jusqu’à ce que Magali, excédée, ouvre la fenêtre ; et là, l’odeur âcre du brûlé la prit à la gorge.
Le feu ! Il y avait le feu !
Un ciel rouge et noir semblait descendre de plus en plus bas, comme tiré par le vent ; seule une fine bande bleue subsistait encore du côté de la mer. Elle s’habilla en hâte, se précipita sur le tuyau d’arrosage et aspergea copieusement tous les abords de la maison ; mais le feu arrivait à toute vitesse, elle le voyait qui dévalait la colline.
Théo allait et venait sur le sentier qui menait au village comme pour l’inciter à partir. Alors, prise de panique, elle fourra dans ses poches ses papiers et le peu d’argent qu’elle possédait, et bondissant sur son vélocross, elle s’enfuit.
Sa maison était isolée, aucun vrai chemin n’y menait, mais la distance était courte pour atteindre la route par le petit chemin. Elle fonça droit devant elle. Le chien courait loin devant. Terrorisée, elle entendait des branches de pins s’abattre en craquements sinistres, les flammèches volaient dans la garrigue, semant la destruction à chaque seconde.
C’était l’apocalypse !
Elle entendit vaguement le bruit d’un Canadair qui survolait l’incendie. "