Des auteurs et des lecteurs...

...Il y en aura beaucoup, le Samedi 15 Novembre dans les espaces du Centre Bourse à Marseille de 14h à 18h !

Tout comme les années précédentes, je serai fidèle au poste avec mes livres à vendre et à dédicacer, mais je serai heureuse, comme mes confrères  de simplement rencontrer le public. L'inauguration officielle est prévue pour 15h, alors n'hésitez pas à venir faire un tour du côté de chez nous...

Le Comité du Vieux Marseille au Centre Bourse

Le tian

En Provence, un "tian" est un plat en terre dont on se sert en cuisine depuis toujours.

Extrait des "Romances du vent"
Page 33

                        Le tian retrouvé

"Yoann avait faim.
Depuis le sandwich qu’il avait avalé hier vers
midi, il n’avait rien mangé ; son père était rentré de
voyage la veille au soir, les traits tirés et de mauvaise
humeur, les réserves étaient vides dans la caravane.
Depuis que sa mère était enceinte, elle ne faisait plus
guère la manche, et lui-même devait aller à l’école,
qu’il fasse beau, ou qu’on se gèle ; donc, ce lundi là,
vers midi, en revenant au campement, alors qu’à son
habitude, il longeait l’allée d’une résidence cossue,
l’estomac dans les talons, il fut agréablement surpris
quand une délicieuse odeur vint lui chatouiller les
narines. Cela venait d’une maisonnette, abritée par les
branches généreuses d’un platane qui se balançait
harmonieusement au souffle d’un petit mistralet ;
Yoann s’en approcha à pas de loup, tous les sens en
éveil…"

Carré des écrivains 2014

Une date à réserver sur vos agendas !

La bonne mère

Extrait de "Les romances du vent"
Page 77

Kader venait de sortir de la basilique de Notre
Dame de la Garde, quand il rencontra Ange sur
l’esplanade. Il soufflait un vent de tous les diables,
 comme souvent à cet endroit là. Les écharpes volaient,
les casquettes jouaient les filles de l’air et un air
vivifiant vous emplissait les poumons. La foule
grouillait de tous côtés par ce bel après midi de
printemps, venue rendre hommage à la Bonne Mère,
comme on l’appelle à Marseille.
On comptait nombre de touristes, appareils
photos en bandoulière, qui discutaient bruyamment
face au paysage splendide qui s’offrait à eux. La ville
de Marseille s’étalait à leurs pieds, au bord d’une
Méditerranée d’un bleu époustouflant, à peine
agrémentée de quelques îles sous un ciel du plus bel
indigo.
« Par exemple ! Mais qu’est ce que tu fais là ? »
S’écria Ange, en tapant fortement dans la main que
Kader lui tendait en souriant.