Chers collègues écrivains,
si, tout comme moi, vous êtes assis au fond de la classe, pour regarder les heureux élus des prix littéraires qui foisonnent en ce moment, pas de regrets!
Les feuilles mortes se ramassent à la pelle, les distributions de prix aussi, tous en même temps, en automne, à la rentrée , pas loin des fêtes de fin d'année, pour qu'on puisse faire cadeau à Noël des livres primés, car c'est de vendre qu'il s'agit...
Dites vous pour vous consoler, que les journalistes ne viendront pas vous marcher sur les pieds, que le fisc ne viendra pas vous manger la moitié de vos droits d'auteurs, et que vous échappez à l'angoisse du prochain livre à écrire ( qui ne sera jamais aussi bon que celui qui est primé!)
Un livre vendu n'est pas toujours un livre lu, et il faut souhaiter à vos livres de ne pas s'endormir sur une étagère du salon, la bande rouge en bandoulière. Un livre, il faut lui souhaiter de passer de mains en mains, d'être prêté, d'être recommandé de l'un à l'autre, de se faufiler dans les bibliothèques, et d'être lu par des inconnus qui vont sans doute oublier votre nom mais garder un bon souvenir de vos écrits,et à mon avis, c'est là l'essentiel!