"M'en fouti !"

En ce qui concerne les sermons, le village de Cucugnan n'a pas le monopole de la renommée en Provence, celui d'Auriol est également bien connu. 

L'expression "il est d'Auriol" signifie "cela ne le concerne pas".

En effet, la tradition veut que le curé de Roquevaire, exaspéré par la mauvaise conduite de ses paroissiens aurait un jour dit en chaire, au cours du sermon dominical :

"Rocovairen surès touti dana !" (habitants de Roquevaire, vous serez tous damnés!)

Alors qu'un silence de mort s'installait dans l'église, on entendit une voix, venue du fond de la nef, qui disait :

"M'en fouti ! Sieu d'Auriol!" (Je m'en fiche, moi, je suis d'Auriol ! )

Cette réplique est vite passée à la postérité...et vient se mêler souvent aux conversations...

"Le curé de Cucugnan"

Jour de vote

Aujourd'hui les français votent pour l'élection d'un nouveau président de la République.

Les femmes votent pour la première fois dans notre pays, en 1945, après la fin de la dernière guerre mondiale, (où nombre d'entre elles ont fait preuve d'un courage immense,) grâce à une ordonnance du général De Gaulle qui précise :

"Les femmes sont électrices et éligibles dans les mêmes conditions que les hommes"

Celles qu'on appelait "les suffragettes" d'un ton moqueur, parce qu'elles manifestaient pour le droit de vote avaient fini par avoir gain de cause; quand on y songe, il n'y a pas si longtemps que ça, (67 ans exactement ) on pensait que les femmes n'étaient pas assez intelligentes pour voter...

Un livre pour tous

Paul Géraldy

Auteur célèbre de pièces de théâtre au début du XXème siècle, il écrivit aussi beaucoup de poèmes et ses recueils connurent un grand succès à l'époque. 

Je me souviens surtout de cette citation qui nous rappelle que notre mémoire est sélective, heureusement !

"Le souvenir est un poète
N'en fait pas un historien !"

"Bonjour !"

Comme un diable au fond de sa boîte,
le bourgeon s'est tenu caché...
mais dans sa prison trop étroite
il baille et voudrait respirer.

Il entend des chants, des bruits d'ailes,
il a soif de grand jour et d'air...
il voudrait savoir les nouvelles,
il fait craquer son corset vert.

Puis, d'un geste brusque, il déchire
son habit étroit et trop court
"enfin, se dit-il, je respire,
je vis, je suis libre... bonjour !"

Paul Géraldy (1885-1983)

Bonnes Fêtes de Pâques à tous

Jean Baptiste Clément

C'était un auteur de chansons à succès, né en 1837 et mort en 1903, on lui doit le fameux "Temps des cerises" et aussi "Dansons la capucine"encore célèbre de nos jours, qui est en fait un chant révolutionnaire.

Militant républicain sous le règne de Napoléon III, il monta sur les barricades au moment de la révolte des ouvriers de 1871, et peu après dédia "Le temps des cerises" à une ambulancière tuée dans les combats de rue. Du coup, de chanson d'amour, ce texte devint l'hymne de la révolte.
Jean Baptiste Clément fut condamné à mort à cause de ses activités subversives et pour survivre dut s'exiler de longues années en Angleterre, tout comme Victor Hugo.

"Quand nous chanterons le temps des cerises
Et gai rossignol et merle moqueur
Seront tous en fête
Les belles auront la folie en tête
Et les amoureux du soleil au cœur
Quand nous chanterons le temps des cerises
Sifflera bien mieux le merle moqueur

Mais il est bien court le temps des cerises
Où l’on s’en va deux cueillir en rêvant
Des pendants d’oreilles
Cerises d’amour aux robes pareilles
Tombant sous la feuille en gouttes de sang
Mais il est bien court le temps des cerises
Pendants de corail qu’on cueille en rêvant

Quand vous en serez au temps des cerises
Si vous avez peur des chagrins d’amour
Evitez les belles
Moi qui ne crains pas les peines cruelles
Je ne vivrai pas sans souffrir un jour
Quand vous en serez au temps des cerises
Vous aurez aussi des peines d’amour

J’aimerai toujours le temps des cerises
C’est de ce temps-là que je garde au cœur
Une plaie ouverte
Et Dame Fortune, en m’étant offerte
Ne saura jamais calmer ma douleur
J’aimerai toujours le temps des cerises
Et le souvenir que je garde au cœur"

 

Le temps des cerises

Chanson de Jean Ferrat