Les oeufs de Pâques

Autrefois,  pendant le Carême, on ne mangeait ni viande, ni oeufs, les gens se trouvaient alors au moment de Pâques avec une grande quantité d'oeufs impropres à la consommation, il paraît que c'est de là que vient la coutume de les peindre pour en faire des ornements et des cadeaux.

Quand j'étais enfant, on racontait que les oeufs trouvés dans le jardin, étaient tombés des cloches qui revenaient de Rome, et ces cloches que l'on entendait sonner à toute volée le matin de Pâques marquaient le début des festivités.

Le parapluie

Chanson de rigueur en cette saison pleine de giboulées, elle faisait partie du premier disque  de GEORGES BRASSENS en 1952;

"Il pleuvait fort sur la grand-route
Ell' cheminait sans parapluie
J'en avais un, volé, sans doute
Le matin même à un ami
Courant alors à sa rescousse
Je lui propose un peu d'abri
En séchant l'eau de sa frimousse
D'un air très doux, ell' m'a dit "oui"

Chemin faisant, que ce fut tendre
D'ouïr à deux le chant joli
Que l'eau du ciel faisait entendre
Sur le toit de mon parapluie
J'aurais voulu, comme au déluge
Voir sans arrêt tomber la pluie
Pour la garder, sous mon refuge
Quarante jours, quarante nuits

Mais bêtement, même en orage
Les routes vont vers des pays
Bientôt le sien fit un barrage
A l'horizon de ma folie
Il a fallu qu'elle me quitte
Après m'avoir dit grand merci
Et je l'ai vue toute petite
Partir gaiement vers mon oubli

        Refrain
Un p'tit coin d'parapluie
Contre un coin d'paradis
Elle avait quelque chos' d'un ange
Un p'tit coin d'paradis
Contre un coin d'parapluie
Je n'perdais pas au chang', pardi

Il pleut...

Aujourd'hui, c'est le Printemps et il pleut sur Marseille, comme si on était à Londres !

C'est le moment où jamais de chanter un couplet ou deux de ce cher Fabre d'Eglantine :

"Il pleut, il pleut, bergère,

Rentre tes blancs moutons,
Allons sous la chaumière
Vite, bergère, allons,

J'entends sur le feuillage
L'eau qui tombe à grand bruit;
Voici venir l'orage,
Voici l'éclair qui luit!"

Cette chanson de notre enfance date de 1780, et elle a été chantée au cours d'une représentation donnée au Trianon pour une fête, le rôle de la bergère était tenue, paraît-il par la reine Marie-Antoinette elle-même, qui aimait jouait sur scène. L'orage en question deviendra terrible une dizaine d'année plus tard, la reine et le roi mourront sur l'échafaud, ainsi que Fabre d'Eglantine, au cours de la Révolution française.

"La dame d'Aix en Provence"

Extrait du "Masque des héros"
page 29

« Au matin, il a serré son bol de café entre ses deux mains pour se réchauffer le coeur, en négligeant les aimables tartines sur la grande soucoupe fleurie. Il n’ose pas sortir de peur qu’elle téléphone en son absence. Alors, il reste là, devant la baie vitrée à humer l’air qui passe, à sourire aux gamins qui jouent sur la place à taper dans leur ballon pour marquer des buts imaginaires. Quand il lève les yeux, le bruissement des feuilles de platane le berce doucement ; il se perd dans la contemplation des arbres, dans le balancement des branches au soleil, rien de plus paisible qu’un matin d’été frangé d’ombre et de lumière à la lisière des toits.

Soudain, le téléphone sonne, d’un bond, il colle l’écouteur à son oreille.

« Allô ? »

George Sand

Ce 8 Mars, Journée de la Femme, me fait penser à toutes les femmes qui ont oeuvré depuis toujours pour l'émancipation.

George Sand ( 1804-1876) s'appelait en fait Aurore Dupin, baronne Dudevant par son mariage, qui ne dura guère...Elle avait pris un pseudonyme masculin pour faire publier ses livres plus facilement, portait des pantalons en public parce que c'était plus pratique, et fumait de petits cigares, parce qu'elle aimait ça !

En fait, elle a fait scandale toute sa vie en vivant comme elle l'entendait sans se soucier des conventions sociales. Elle a été la compagne de Frédéric Chopin et d'Alfred de Musset, pour ne citer qu'eux...Elle a fréquenté Balzac, Flaubert et Delacroix et prit courageusement la défense de Victor Hugo lorsqu'il a été exilé en Angleterre.

MARS

"Ah! que Mars est un joli mois!
C'est le mois des surprises
Du matin au soir, dans les bois
Tout change avec les brises.

Le ruisseau n'est plus engourdi
La terre n'est plus dure
Le vent qui souffle du Midi
Prépare la verdure."

Alfred de Musset (1810-1857)